Le géant américain General Motors a mis fin mercredi à un an et demi de feuilleton en Europe en décidant d'assumer seul la restructuration d'Opel/Vauxhall, avec des milliers d'emplois en jeu.
Dans une volte-face qui devrait être la dernière, Opel a retiré toutes les demandes d'aides publiques réclamées aux pays européens où il est implanté. General Motors a décidé de régler les questions de financement en interne, a indiqué le groupe dans un communiqué, après la fin de non-recevoir opposée par Berlin à ses demandes de garanties publiques mercredi dernier.
Le géant américain, de retour aux bénéfices au premier trimestre, avait revu après cette douche froide le coût de sa restructuration à 3,3 milliards d'euros, qu'il va désormais devoir apporter seul. Le plan qu'il avait présenté aux gouvernements prévoyait la suppression de 8 000 emplois sur 46 000 en Europe.
De fait, le constructeur, qui regroupe Opel et sa jumelle Vauxhall au Royaume-Uni, se retrouve quasiment dans la situation de novembre 2008, juste avant qu'il n'appelle pour la première fois le gouvernement allemand à l'aide.
Jusqu'ici, Opel se refusait à envisager un financement à 100% de la restructuration par sa maison mère, soulignant que celle-ci s'était redressée grâce à l'argent des contribuables américains, qu'elle ne pouvait dépenser hors des Etats-Unis.
Le constructeur a assuré que les accords conclus avec les salariés, qui prévoient 265 millions d'euros d'économies par an jusqu'en 2014 en échange d'investissements et de lancements de nouveaux produits, tenaient toujours.
La marque à l'éclair, en perte de vitesse depuis des années et tournée vers les marchés européens dont les perspectives de croissance sont faibles, a promis d'investir 11 milliards d'euros en nouveaux produits.
Source: AFP
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